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14 décembre 2009 1 14 /12 /décembre /2009 19:11

L.png e Christ s’identifie aux « petits » de ce monde qu’il soit étranger, nu, affamé ou emprisonné. Il est venu en priorité pour sauver les plus démunis. Il apporte une réponse à la souffrance déjà exprimée chez Job. La réponse du Christ est tout simplement la victoire ultime sur celle-ci à travers sa Passion- c’est-à-dire sa propre souffrance et son propre anéantissement- et le mystère de la résurrection. Par sa vie mais également par sa mort, le Christ prône la vie dans toutes ses dimensions. En effet, Jésus est celui qui guérit les malades, les affligés mais aussi les pécheurs. Il sauve l’homme sur tous les plans de l’existence : physique, moral et spirituel. D’une façon ultime, Il est aussi celui qui libère l’humanité de la mort. Le retour à la vie de Lazare en est une illustration.

Le Christ qualifié par Jean-Paul II, à la suite des Evangiles, dans son encyclique Evangelium vitae de « Verbe de Vie » ou d’ « auteur de la Vie » devient la réponse même à la souffrance. Et cela non seulement parce qu’il parvient à la vaincre mais aussi parce qu’il l’assume et l’accepte : « Jésus opte ainsi pour une double attitude conjointe qu’il propose également à ses disciples : celle de la lutte contre toutes les formes d’asservissement et d’oppression au nom de la dignité filiale offerte à tout être humain, et celle du ressourcement constant auprès de la Source divine de dignité (…)» (Cf.M.J.THIEL, « La jurisprudence Perruche ou la vie handicapée comme préjudice », Revue des Sciences Religieuses, p.233. )

L’Eglise et tous ses membres à l’exemple du Christ sont conviés au service de l’autre pour que sans cesse la dignité humaine soit mise en lumière.

«  Au nom du Christ, l’Eglise s’efforce toujours davantage de devenir pour vous une « maison accueillante ». Nous savons que la personne handicapée- une personne absolument unique en son égale et inviolable dignité- a besoin non seulement de soins mais avant tout d’amour, un amour qui se fasse reconnaissance, respect et intégration : de la naissance à l’adolescence, jusqu’à l’âge adulte et au moment délicat, vécu avec inquiétude par tant de parents, du départ de leurs enfants, le moment du « après nous ».» ( Cf.JEAN-PAUL II, Homélie pour le jubilé des personnes handicapées, Documentation catholique 2001, n°2239, p. 14

L’exemple du Christ, celui qui a voulu servir ses disciples et les  hommes, et la dignité de l’homme sont là pour inciter l’homme à s’investir dans le monde socio-politique pour que les droits des personnes, et en particulier des personnes handicapées ou exclues, soient respecter. Le sermon sur la montagne et la kénose du Christ sont des invitations pour les hommes à entrer dans la voie de l’humilité et de la pauvreté. Le Christ par sa vie offerte aux hommes rappelle comme le disait saint Vincent de Paul que « les pauvres sont nos maîtres ».

Si Jésus nous aide dans la souffrance c'est que notre foi en Lui nous permet d'affirmer que son Evangile est un "Evangile de la VIE"! Relisons plus attentivement un extrait de l'Evangile de la Vie écrite par Jean Paul II en 1995: "Face aux menaces innombrables et graves qui pèsent sur la vie dans le monde d'aujourd'hui, on pourrait demeurer comme accablé par le sentiment d'une impuissance insurmontable: le bien ne sera jamais assez fort pour vaincre le mal! C'est alors que le peuple de Dieu, et en lui tout croyant, est appelé à professer, avec humilité et courage, sa foi en Jésus Christ, « le Verbe de vie » (1 Jn 1, 1). L'Evangile de la vie n'est pas une simple réflexion, même originale et profonde, sur la vie humaine; ce n'est pas non plus seulement un commandement destiné à alerter la conscience et à susciter d'importants changements dans la société; c'est encore moins la promesse illusoire d'un avenir meilleur. L'Evangile de la vie est une réalité concrète et personnelle, car il consiste à annoncer lapersonne même de Jésus. A l'Apôtre Thomas et, en lui, à tout homme, Jésus se présente par ces paroles: « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14, 6). C'est la même identité qu'il affirme devant Marthe, sœur de Lazare: « Je suis la résurrection et la vie. Qui croit en moi, même s'il meurt, vivra; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais » (Jn 11, 25-26). Jésus est le Fils qui, de toute éternité, reçoit la vie du Père (cf. Jn 5, 26) et qui est venu parmi les hommes pour les faire participer à ce don: « Je suis venu pour qu'ils aient la vie et qu'ils l'aient en abondance » (Jn 10, 10).

C'est donc à partir de la parole, de l'action, de la personne même de Jésus que la possibilité est donnée à l'homme de « connaître » la vérité tout entière sur la valeur de la vie humaine; c'est de cette « source » qu'il reçoit notamment la capacité de « faire » parfaitement la vérité (cf. Jn 3, 21), ou d'assumer et d'exercer pleinement la responsabilité d'aimer et de servir la vie humaine, de la défendre et de la promouvoir.

(...) C'est donc le regard fixé sur le Seigneur Jésus que nous voulons l'écouter nous redire « les paroles de Dieu » (Jn 3, 34) et méditer à nouveau l'Evangile de la vie. La signification la plus profonde et la plus originale de cette méditation du message révélé sur la vie humaine a été saisie par l'Apôtre Jean, qui écrit au début de sa première lettre: « Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, ce que nos mains ont touché du Verbe de vie — car la Vie s'est manifestée: nous l'avons vue, nous en rendons témoignage et nous vous annonçons cette Vie éternelle, qui était tournée vers le Père et qui nous est apparue —, ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, afin que vous aussi soyez en communion avec nous » (1, 1-3).En Jésus, « Verbe de vie », est donc annoncée et communiquée la vie divine et éternelle. Grâce à cette annonce et à ce don, la vie physique et spirituelle de l'homme, même dans sa phase terrestre, acquiert sa plénitude de valeur et de signification: la vie divine et éternelle, en effet, est la fin vers laquelle l'homme qui vit dans ce monde est orienté et appelé. L'Evangile de la vie contient ainsi ce que l'expérience même et la raison humaine disent de la valeur de la vie; il l'accueille, l'élève et la porte à son accomplissement."


C'est dans l'expérience de la souffrance, dans l'expérience profonde de la pauvreté que Jésus porte à son accomplissement le sens de l'existence humaine. Si Jésus puis l'Eglise a une mission envers pauvres, malades, exclus et tous ceux qui souffrent "matériellement", " La parole et les gestes de Jésus et de son Église ne concernent pas seulement celui qui vit dans la maladie, la souffrance ou les différentes formes de marginalisation. Plus profondément, ils touchent le sens même de la vie de tout homme dans ses dimensions morales et spirituelles. Seul celui qui reconnaît que sa vie est marquée par la maladie du péché peut, dans la rencontre avec Jésus Sauveur, retrouver la vérité et l'authenticité de son existence, selon les paroles de Jésus: « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs au repentir » (Lc 5, 31-32)."
N'oublions pas en effet, en ce temps de l'Avent, que nous sommes tous des "malades" et que le Christ s'est incarné pour nous, personnellement... Le plus grand des maux reste le péché qui nous éloigne de notre origine et de notre fin: le Dieu un et trine. Le plus grand des maux reste le péché qui aliène notre ressemblance avec Dieu. Tous nous avons la responsabilité de faire coïncider notre vie, c'est-à-dire nos actes avec la foi que nous proclamons.


SaintPierre.png

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